DEUX CHAPELLES

 

l'une que l'Histoire a oubliée, l'autre réhabilité en maison particulière

 

La Chapelle de Goueyte

 

 

 

 

La première mention de la Chapelle de Goueyte figure sur un Etat des comptes des décimes et procurations du diocèse de Tarbes (archives départementales de Tarbes datés de 1342). Elle était patronnée par l'Abbé de la Casedieu, seigneur du lieu. 


dessin de la Chappelle de Goueyte proposée par L.Louis Rebière, Architecte desMonuments Historiques
dessin de la Chappelle de Goueyte proposée par L.Louis Rebière, Architecte desMonuments Historiques

"La Sainte Chapelle de Notre-Dame de Goueyte" en Rivière-Basse est un livret édité en 1889 par l'abbé Joachim Gaubin. Il mentionne que Guilhemette, contesse de Moncade,  reçut, en apanage, le Pays de Rivière-Basse au XIIème siècle. Pour réparer le sac de l'abbaye de Tasque par son père protestant, le vicomte de Béarn Gaston VII, elle se serait concertée avec les moines de cette abbaye, co-seigneurs de Goueyte, pour l'édification d'une Chapelle dédiée à Marie en 1290.

 

 

 

Aux XIV et XVè siècles, un conflit familial de Gaston Phébus, comte de Foix, puis à Lectoure, le comte d'Armagnac contre les troupes de Louis XI ; enfin de terribles épidémies de pestes, dévastent la 

contrée. Est-ce la raison qui a provoqué une affluence de pèlerins (depuis Tarbes et diocèses voisins) implorer la protection de Notre-Dame du Bon Secours de Goueyte ? Les pèlerins des cinq églises de La Devèze formèrent un seul corps de communauté (prêtre, archiprêtre, magistrats, consuls, échevins, notables, cortège de femmes et enfants, valets de ville costumés). Les curés, débordés,  devaient faire face jour et nuit à 1200 communions  jusqu'en 1765. L'évêché de Tarbes mis fin aux processions en 1769 mais à Belloc on retrouve des documents indiquant des mariages et baptêmes à Goueyte jusqu'en 1775.

La Révolution, s'empressa de démanteler la Chapelle (dont une petite partie des trésors se trouve dans l'église et la Mairie de Belloc) et de  vendre aux enchères, la Borde de Goueyte (ferme, jardin et prés).

Seuls quelques  anciens situent encore l'endroit où se trouvait la Chapelle et sa source miraculeuse. J

 

La Hount de Goueyte

 

 Il est dit que la "hount de Goueyte" coulait dans un délicieux vallon à deux cents mètres de l'emplacement de la Chapelle.

Le culte des sources se perd dans la nuit des temps.

On y accourait pour obtenir de miraculeuses guérisons.

A Goueyte elle était réputée pour guérir des varices et maladies de peaux. Il fallait baigner ses plaies et attendre qu'elles sèchent. On y laissait ses béquilles et quelques pièces en remerciement.

 

LA CHAPELLE DU BON SECOURS

Ce sont les habitants de la plaine qui firent construire à leurs frais sur un terrain appartenant à MMmes. d'Abadie de Nodrest, La Chapelle d'Uragnoux dite du Bon Secours  avec l'autorisation du diocèse.   Ouverte au culte le 25 décembre 1863,  le premier office fut célébré la nuit de Noël. 

A la suite de la mort du curé*, de différents entre les habitants de la paroisse de Tieste et la section d'Uragnoux, les offices dans la Chapelle furent interdits par décision du Ministre de la Justice et des Cultes le 5 février 1889. Décision définitive  confirmée par l'Arrêté du Maire de Tieste, Jean-Baptiste Duffau, le 31 mai 1913.

*La Chapelle avait perdu son officiant à la suite d'un accident de Cabriolet et la foudre  tombée sur le clocher en 1938 (indication de Mme Odette Deloste) avait ajouté à sa malchance. Restée désaffectée, ses vitraux furent ôtés pour être replacés dans la nouvelle église paroissiale St Jean de Tieste, juste reconstruite.. 

 

Acquise dans les années 2000 par Mr Lang qui la restaure,  elle reprend vie en tant qu'habitation privée.