ANECDOTES

Mauricette raconte : Je suis allée une fois avec le curé, à pieds, à St-Aunix pour aller à la messe et déjeuner ensuite chez mes cousins Duffau. Pendant que les dames étaient à l'église, c'est le mari qui avait été chargé de cuire la poule au pot. Il avait fait un feu d'enfer sans surveiller, ce qui était peu réjouissant pour le résultat ! Pour s'excuser il avait dit "qu'ay hait houec lo tapi qu'a bourrit que sera coueyte" (j'ai fait un feu qui a bouillit l'eau qui a cuit la poule).

 

A Labatut. Il y avait deux sœurs qui partaient vendre leur produit de la ferme à Aignan en laissant l'aîné garder les petits. Des oisillons piaillaient à côté de la pièce. Lassé et sans doute énervé par la turbulence de ses frères et sœurs, l'enfant  coupa le bec de tous les oisillons qui en moururent. Interrogé sur son méfait il répondit : "Que fialaou, ne filaoun pas mes" (ils piaillent, ils ne piailleront plus).

 

Marie Lamassoure avait des oisillons et des poussins qu'elle allait vendre à Maubourguet avec sa carriole tirée par un âne.

Elle tenait aussi une sorte de bistrot où se retrouvaient jeunes et vieux.  Un jour, ils ont voulu lui faire une farce. Ils ont attaché l'âne à la corde de l'église. Les cloches ont retenti un bon moment au grand scandale  de Marie qui cherchait son âne et des habitants dont on soupçonne que quelques-uns avaient été de la partie.

 

"Pour le 1er mai, il n'y avait pas de cueillette de muguet comme c'est maintenant la coutume. La nuit, les garçons attachaient à un piquet de la maison  des jeunes filles , une branche de chêne et à celles des femmes "fragiles", une branche de figuier.

Je me souviens avoir vu une charrue accrochée à une branche d'arbre, un lendemain du 1er mai",  dit Adrienne. Y est-elle restée longtemps  ? La raison : signifier que l'on ne doit pas travailler ce jour là ! Mauvaises plaisanterie ou violence, il y avait en ce temps là, de vilains drôles. 

 

Au retour de l'école, se souvient  Adrienne, encore,  on faisait des farces et on s'amusait en descendant la côte. Un jour, cela a failli mal tourner : en jouant à cache-cache, on s'est enfermées dans une pièce de la maison "Aou Marou" (qui n'existe plus) qui se trouvait près de chez Deloste. Une autre fois, c'était dans les champs, il y avait un puits. On a grimpé sur la margelle. On faisait le tour en courant...Quand j'y pense maintenant !

 Et encore, en gardant les bêtes "au Laas", on montait sur la mule et on mettait le chien dans un sac pour voir si il courait bien