Les années 39/45

"Quand la Guerre de 39-45 a éclaté, j'avais 13 ans se souvient Raymonde. Nous étions dans les champs. Les cloches se sont mises à sonner. J'ai vu ma mère fondre en larmes,  parce que son mari allait être mobilisé (en fait, il s'est retrouvé gardien de prison à Mirande)". Le souvenir de la Grande guerre était encore présent. Parmi les hommes de la commune, Léonce a été dans un camp de jeunesse.  Non affecté en Allemagne, il a été démobilisé puis rappelé en 1945 pour devenir chasseur alpin.  Fernand   a été prisonnier en Autriche.

D'autres engagés dans la Résistance puis en Italie et ensuite, dans Allemagne occupée, sont revenus en 1946. Quand il n'y avait plus d'hommes valides à la maison, il a fallu survivre avec mes beaux parents, dit Odette.

Les voitures et les chevaux ont été réquisitionnées. Alors mon père a acheté un âne gris, ce qui a bien fait rire,  mais nous a été fort utile, dit encore Raymonde. Nous étions rationnés, pour 6kg de blé, le boulanger nous fournissait un pain rond de 5 livres.

Arlette et sa mère allaient à Labatut porter le grain en landau pour avoir un peu de pain. Et pour avoir un vélo elles ont vendu un jambon. Faute de mari, les femmes s'entraidaient.